Dans
mon billet Allaitement... Pressions sociales? Je vous avais mentionné que certaines
amies « pourraient vous raconter une histoire où l’allaitement maternel
n’a pas été aussi facile qu’on le dit ». Et bien, quelques jours après la
publication de mon billet, j’ai lu cet article d’une connaissance, Chantal Darcy, qui parlait
de cette question.
Je
lui ai donc demandé s’il était possible pour moi de publier son texte dans mon
blogue pour enrichir le sujet de son point de vue et vous permettre de
découvrir l’écriture d’une auteure invitée.
Quand maman va… tout va…
Tout
s’annonçait pour être rapide et sans complication. À mon arrivée à l’hôpital,
j’étais à 4 cm et 40 min plus tard, sans épidurale, j’avais ma petite
fleur dans mes bras. Denise, l’infirmière qui m’a accompagnée, m’a bien dirigée
et m’a mise en totale confiance. Ma belle Marguerite pesait 8.02 lb à la
naissance et mesurait 21 pouces.
Le
tout s’est compliqué lorsque le Dr Kawerck est arrivé, et ce juste au bon
moment, car lorsqu’elle a essayé d’enlever mon placenta, il s’est désagrégé.
J’ai fait une hémorragie à cause que mon utérus ne voulait plus se
recontracter.
Je
vous avoue que les heures suivantes ont été très douloureuses, le personnel a
travaillé très fort afin que l’hémorragie cesse et pour enlever les morceaux de
placenta. J’ai reçu 4 piqûres pour provoquer des contractions afin que l’utérus
se referme. J’ai donc été en contraction pendant plus de 6 heures après
l’accouchement. Je dois remercier les infirmières et Dr Kawerck qui ont
travaillé avec acharnement afin de m'éviter le bloc opératoire et les
transfusions de sang.
Je
suis resté une journée et demie à l’hôpital, car j’ai rapidement repris des
forces et ma cocotte était en parfaite santé. J’avais hâte de retourner chez
moi pour voir toute ma famille réunie.
L’allaitement
L’allaitement
allait super bien. Marguerite était la championne de la prise du sein. Elle
buvait toutes les 3-4 heures avec enthousiasme et entrain. Quel bonheur!
Je pouvais faire des petites siestes et j’avais du temps avec mes poulettes;
pour jouer avec elles.
La
première rencontre chez le pédiatre a provoqué le début de mes inquiétudes…
J’ai la même pédiatre pour Margo
que pour mes trois autres filles. Je l’aimais beaucoup, mais en même temps,
tout allait toujours bien.
Mercredi,
lors de ma première visite avec Marguerite le pédiatre m’a avisé qu’elle
n’avait pas pris suffisamment de poids donc je devais l’allaiter toutes les 2
heures. Elle voulait me
revoir tous les deux jours jusqu’à ce que ma petite fleur prenne au moins 30
grammes/jour.
Vendredi,
ma petite puce avait pris que 10 grammes donc elle voulait que j’ajoute du lait
en formule. Elle me conseillait de coller un tube à mon sein afin que mon
bébé prenne le sein et la formule en même temps. Je dois vous avouer que de
réveiller ma fille pour qu’elle boive toutes les deux heures était contre mes
convictions, mais comme je voulais qu’elle engraisse, j’ai écouté le pédiatre.
Ma fille buvait avec moins d’enthousiasme, elle était fatiguée et je me sentais
toujours les seins vides. Je n’ai pas mis de tube à mon sein. Mon mari a
commencé à donner une bouteille de 3 oz le soir. J’étais prête à prendre
le risque que Marguerite prenne seulement le biberon, car je faisais confiance
à ma cocotte : si elle voulait uniquement la bouteille, c’était parce que
c’était mieux pour elle!
Retour chez la pédiatre
Deux
jours plus tard, elle n’avait toujours pas pris le poids exigé par le médecin
même si je la réveillais pour la mettre au sein toutes les 2 heures. Elle m’a
donc prescrit des produits naturels. Je devais prendre 15 pilules par jour pour
augmenter la qualité et la quantité de mon lait. Je devais aussi prendre 2
pilules de collasse et mes pilules pour l’anémie. OUF, c’est de la
pilule!!!!!
Je
devais allaiter jour et nuit toutes les deux heures. Je me sentais de plus en
plus fatiguée et je n’obtenais aucun résultat. Mon mari avait seulement pris 2
semaines avec moi donc j’allais toujours seule au rendez-vous et je dois
vous avouer que je voulais tout laisser tomber.
Une conseillère à l’écoute
Par
chance, Nathalie Séguin, propriétaire de Maman Zen, est venue me rendre visite
pour voir comment se déroulait mon allaitement. Nathalie a plusieurs cordes à
son arc : professeur yoga maman-bébé, yoga prénatal, accompagnatrice à la
naissance, professeur de massage pour bébé et conseillère en lactation!
Elle m’a demandé premièrement ce que je désirais. Elle était à l’écoute,
quel bonheur!!!
Nathalie
a regardé le carnet de Marguerite pour analyser les gains de poids, la prise au
sein… et elle m’a redonné une qualité de vie!!! Ne plus réveiller ma fille,
l’allaiter toutes les 3-4 heures et/ou à la demande, et ne plus la
réveiller la nuit, me reposer… Marguerite est une bonne poulette de 8 lb! Bref,
suite à tous ses précieux conseils, MA FILLE A PRIS 40 grammes / jours!!! Maman est en forme, ma production de lait
est abondante et Marguerite boit avec appétit! La solution était de me faire
confiance et de continuer à allaiter comme je le faisais lors de sa naissance.
Youpi!!!!!!!!!!!!!!!!!
Quand
on est fatiguée, nous sommes plus vulnérables. Il est important de bien
analyser lorsqu’on fait des choix et/ou des changements, car c’est nous qui
vivons avec les conséquences!
Merci
Nathalie d’avoir sauvé mon allaitement!
Conseillère en lactation
Nathalie Séguin
514-453-0440
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En bref
Ce
texte a déjà suscité plusieurs réactions dans le cercle de mamans de Chantal,
j’espère qu’il sera utile à d’autres mamans. Comme il est
mentionné dans le billet, il existe plusieurs ressources dans le domaine de la
lactation :
- Le CLSC de votre région;
- Votre pédiatre;
- Votre médecin de famille;
- Vous trouverez aussi la ligue La leche;
- Il est possible de trouver des conseillères en lactation; de plus en plus présentent dans toutes les régions.
Pour celles qui sont à la recherche d'un médecin voici un article du site mamanpourlavie.com qui pourrait être intéressant.
Merci
à Chantal Darcy pour sa participation.
Super cette blogueuse invitée !
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Patrice Leroux