vendredi 16 novembre 2012

Les murs sont jaunes


Les gens qui me connaissent savent que je suis très occupée. En effet, avant ma grossesse, j’avais deux emplois et en plus, j’étais aux études à temps partiel à l’université. Ce qui fait que j’ai plusieurs groupes sociaux, que je rencontre beaucoup de gens dans une journée et ça c’est sans compter les activités auxquelles je participe.

Alors lorsque je n’ai pas participé à la rentrée scolaire à l’automne 2011 (puisque j’accouchais en novembre), c’était bizarre pour moi... Ça fait plus de 20 ans que je suis dans le système scolaire. Presque au même moment, j’ai arrêté de travailler. Tout d’un coup... plus rien. Mais en même temps, j’étais tellement malade et je me couchais tellement tôt qu’il n’y a aucune façon où j’aurais pu suivre un cours de soir. Donc je me suis retrouvé à la maison.

Disons que mon automne m’a permis de me reposer, de vivre ma fin de grossesse et de finir les derniers préparatifs avant l’arrivée de bébé. Un automne bénéfique et reposant.

La troisième crise


Ensuite, bébé est arrivé. Donc j’étais fatigué, je ne dormais plus aussi bien. Toutefois, j’ai eu de la chance, j’avais des amies et ma famille qui étaient très présentes. Donc j’ai repris des forces assez rapidement. Heureusement qu’elles étaient là.

Par la suite, la vie reprend son cours, les gens eux travaillent et ont un horaire chargé.

Alors se produit ce qu’on pourrait appeler le changement de fuseau horaire. C’est-à-dire que les femmes en congé de maternité n’ont aucun horaire sinon les besoins de bébé, donc pas de dimanche, pas de lundi et encore moins de vendredi. Disons que la notion du 24 heures devient très différente. Presque au même moment, bébé commence à dormir plus et à nous donner plus de liberté.

Heureusement plus de liberté... Eh bien oui, et non!

J’étais certaine que tout le monde m’appellerait... que je verrais mes amies plus souvent. Eh bien, non. N’étant pas sur le même fuseau horaire, les gens ne pensent pas que nous sommes à la maison 24 heures sur 24. Alors là, j’ai commencé à réaliser que mes murs sont jaunes longtemps (jaune étant vraiment la couleur de mes murs).

Mais, assez rapidement, j’ai compris.

Donc ce qu’on pourrait surnommer la troisième crise, c’est le fait de réaliser que nos groupes sociaux sont dans un autre monde et qu’il faut faire les premiers pas pour prévoir des rencontres et/ou des activités pour ne pas regarder nos murs jaunes en attendant que bébé veuille bien se réveiller.

Et maintenant, qu’est-ce que j’ai fait de tout ce temps libre?


  • L’indémodable, le classique, la première solution, allez faire le tour des magasins. De toute façon c’est pas mal inévitable, il nous manque toujours quelque chose pour bébé, pour la maison ou dans le frigo.
  • J’ai trouvé des personnes qui vivent les mêmes choses que moi. Je me suis créé un nouveau groupe social : les nouvelles mamans. Dans le fond, il faut se créer une nouvelle communauté pour pouvoir parler de nos tracas de maman.
  • Prévoir des activités avec bébé. Grâce à plusieurs petites entreprises de ma région, j’ai rapidement pu trouver des activités à faire avec ma puce et me trouver de nouveaux jeux à faire avec un enfant. Merci à Maman Zen, La Boîte aux Trésors et à Espace Bien-être.


  • Avoir des projets. Certaines doivent bien se souvenir de ma nouvelle relation avec ma cuisine. Mais j’ai fait bien plus que cela en termes de petits projets. Heureusement, j’ai décidé d’organiser le baptême de ma fille et ma sœur organisait son mariage. Vous n’imaginez pas comment c’est deux événements nous on permit de faire de longues et nombreuses après-midi de bricolage. Eh oui, les deux sœurs sont retombées en enfance. Elles se sont aussi trouvées de nouveaux talents.

  • Je sais que pour moi, la photographie est un loisir que j’apprécie. Disons que j’ai été comblé puisque j’avais un petit modèle à porter de main. (Il faudra un peu de temps avant qu’elle fasse la pose, mais je ne compte plus les photos que j’ai prises et le plaisir que nous avons eu.) 

  • Appeler des amis pour prévoir des soupers et autres activités (ils oublient que nous sommes en congé, mais ils sont super heureux quand on les appelle). C’est important, on a aussi besoin de parler avec des gens d’autres choses que de la maternité.
  • Nous avons aussi prévu quelques petites sorties de couple (sans bébé). C’est important et c’est bon pour maman, pour papa, pour bébé, pour le couple. (OK! La première fois, ce n’est pas facile, surtout que la 1re période était vraiment plate, mais dès le début de la 2e je suis devenue une adulte « normal ».) Bref, il faut le faire, ça fait du bien à tout le monde et bébé doit être en contact avec d’autres personnes; éventuellement il ira à la garderie ou à l’école. 



Bref, il faut s’occuper puisque sinon le congé de maternité peut devenir vraiment un long moment à passer. Un bébé, ça occupe c’est vrai. Mais, il y a aussi des moments où comme tout le monde, on a besoin de faire autre chose.

Heureusement, avec ma débrouillardise, une autre crise facilement gérable.

Et vous, qu’avez-vous fait lors de votre congé de maternité ou que pensez-vous faire?

2 commentaires:

  1. Bonjour Chloé!

    D'abord, je te lève mon chapeau pour écrire sur un sujet simple, mais qui peut devenir si complexe à vivre! Je te trouve vraie et sincère, c'est vraiment un plus!

    Bon, non, je ne suis pas encore maman, mais je dois avouer que de lire ce billet m'a un tantinet réconfortée! Eh oui, parfois, penser au moment où le temps viendra de partir ma petite fabrique à bébés m'angoisse un peu... Est-ce qu'on doit inévitablement faire une croix sur des trucs de sa vie, au profit des couches? Nos amis restent-ils? A-t-on du temps pour soi? Eh bien ton billet m'a démontré qu'une fille ultra-occupée a su se trouver là-dedans et trouver des activités simples ou originales! Merci!

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    1. Virginie, j’ai été plus que réjouie en lisant ton commentaire.

      Premièrement, merci pour les compliments, ils sont toujours agréables à entendre. Mais ce que j’ai apprécié le plus c’est de voir l’objectif de mon blogue s’accomplir.

      Eh oui, j’écris parce que pour moi la maternité n’était pas prévue et que c’est vraiment un changement de trajectoire (et je suis certaine de ne pas être la seule). Mais... je reste moi, j’apprends et je continue autrement.

      Je veux partager mon expérience, afin que l’on comprenne que l’on ne perd pas tout (bien au contraire). La maternité ce n’est pas le fait de tout mettre de côté. Oui, ça prend plus d’organisation et un bon caractère pour continuer comme on le faisait. Oui, il y a des changements, mais c’est possible; autrement, sans complètement nier qui nous sommes.

      Merci à toi!

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